Les étudiants, informatisation des stages et gestion de DPI

Présentation de la soirée thématique SIXI qui a eu lieu le 8 novembre 2022

cette soirée thématique a réuni, une dizaine d’intervenants se répartissant en plusieurs institutions hospitalières (Saint-Luc Bouge, CHU de Charleroi, Erasme, CHU Ambroise paré, ISOSL du petit Bourgogne) , des écoles Infirmières comme l’Henallux , l’ECNAS dans la région du Namurois et aussi la présence de la société Opalsolution qui gère un outil informatique de gestion des stages partagée pour les hôpitaux, les écoles et les étudiants.

Voici le compte rendu du débat après la présentation :

Pour lire la présentation cliquer ici (téléchargement possible en fin d’article)

La Parole est donnée aux intervenants :

Bruno infirmier en gériatrie se lance : ce jour, j’ai suivi un cours de simulation avec la présence d’un mannequin dernier cri et robotisé, des appareils de surveillance avec développement informatique mais le DPI, lui, était sur du papier. Pourtant, il s’agit d’une formation en lien avec une institution hospitalière qui utilise un DPI. L’accès au DPI est refusé dans le cadre des cours, les professeurs n’ayant pas accès à celui-ci. Le but des simulations étant d’être au plus proche de la réalité, cette incohérence est impressionnante.

Lionel président de SIXI, intervient : Il n’est pas évident pour un professeur d’utiliser un DPI, s’il n’y a pas eu de formation au préalable ainsi que le paramétrage d’un patient fictif destiné aux simulations. 

Audrey, infirmière responsable maître de stage à l’école HENALUX :
Nous rencontrons de grande difficulté afin de connaître les différents DPI utilisés lors de cours de simulation, il faut rationaliser. De plus, certaines unités de soins ne sont pas encore informatisées, comme notamment des unités de soins intensifs qui sont beaucoup plus complexe que ce soit au niveau des traitement médicamenteux, des appareils, … C’est une difficulté que nous sommes amenés à gérer. Les hôpitaux qui utilisent des simulations le font avec leur logiciel DPI ce qui n’est pas simple pour nous qui ne pouvons pas maîtriser l’ensemble des logiciels à la perfection.

Lionel pose la question suivante : pourquoi ne pourrait-on pas prévoir une présentation de DPI par les institutions aux futurs stagiaires, directement dans les écoles. La réponse d’Audrey est claire, nous ne pouvons pas en tant qu’école, privilégier l’une ou l’autre institution. Nous ne souhaitons pas faire de favoritisme pour l’un ou l’autre car cela implique une forme de « pub » au recrutement.

Amélia, du CHU Ambroise Parée, intervient et explique la proposition qui avait été faite de venir former directement les étudiants à l’école, étant donné qu’elle est possible durant leur formation. Souvent, ils reviennent en stage plusieurs fois mais que par souci d’équité, les écoles avaient refusées et ne pouvaient aussi accueillir toutes les institutions étant la donnée la diversité dans les DPI. La journée d’accueil et de formation reste une bonne solution mais étant donné le nombre d’étudiant (jusqu’à 1500 par an au CHU) il est très difficile de tous les formés de cette manière. L’accès des étudiants au DPI au cours de leur cursus est compris dans le stage presté par les soignants prenant en charge l’étudiant. Il faut tenir compte aussi que les ICANS formatrice de DPI doivent elles aussi gérer les nouveaux engagés avec une formation plus poussée qui ont lieu des jours fixes dans laquelle, le souhait serait d’inclure des infirmières professeurs mais il est souvent difficile de libérer un professeur les jours de formation. Comme pour les autres hôpitaux, nos budgets sont limités et les heures d’encadrement aussi, il nous faut faire des choix dans l’intérêt de la formation. L’idée serait que les infirmiers professeurs puissent venir encadrer leurs étudiants le premier jour mais cela est difficilement réalisable. Amélia précise qu’au Chu, ils ont la chance d’avoir des groupes de MFP (maître de formation pratique) fixe ce qui facilité l’échange et la prise en charge. La journée d’accueil, gérée par les ICANS sur base des documents et des vidéos de l’institution  est utile mais nettement insuffisante pour saisir complètement le DPI. Nous mettons aussi à disposition des éléments de connaissance de notre institution (un kit de démarrage), l’étudiant peut de part lui-même accéder à ces informations. Il faut savoir aussi que pour des stages de courte durée (une à deux semaines), il n’est pas possible de les former pleinement ni de demander aux étudiants de connaître l’institution à fond.

Audrey de l’Henallux explique que les heures d’encadrement en stage sont limitées et ce temps est précieux mais il vient en déduction du temps pédagogique donc nous veillons à équilibrer nos actions tout en privilégiant le coté pédagogique.

Lionel intervient pour demander de définir infirmières relais, notion qui a été employé dans les échanges.

Amélia, du CHU, explique qu’il s’agit d’infirmière qui sur base du volontariat et d’une fibre pédagogique s’engage à suivre les étudiants en stage présent au sein de leurs unités mais que cette fonction n’est pas valorisée, cela reste d’ordre du bénévolat.

Lionel demande si une relation existe entre infirmière relais et MFP car la théorie et la mise en pratique scolaire peut diversifier pour une infirmière depuis longtemps sur le terrain.

Audrey explique qu’au sein de l’Henallux, il existe des formations qui sont donnée pour aider à cette fonction. Pour le financement de cette formation, tout dépend des instituions (dans le cadre d’un suivi de formation continu ou sur base du volontariat). Cette formation est un élément clé pour faire un lien entre la MFP, l’étudiant et l’équipe de soins qui prend charge l’étudiant.

Joseph, vice-président SIXI, intervient en demandant quel est la position des directions de département et si la formation des étudiants fait bien partie de leur préoccupation. L’institution qui accueille les stagiaires doit se faire un devoir de transmettre la philosophie de soins choisie et de transmettre la façon de prendre en charge les patients avec la meilleure compétence afin de viser l’excellence. Proposer de réaliser une formation payante, je trouve cela paradoxal alors que les stagiaires constituent un excellent vivier pour consolider les équipes, la formation représente en elle-même un investissement plus que positif.

Audrey précise que les stages sont coordonnés par des conventions qui définissent les obligations des uns et des autres, c-à-d l’école, les lieux de stage et l’étudiant, chacun partie doit s’y conformer. Il existe aussi une latitude donnée à chaque école sur le côté pédagogique. La Ministre Glatigny a complété de façon légale ces conventions en renforçant la qualité de prise en charge des étudiants que ce soit d’un point de vue disciplinaire, comportementale, du respect de l’école et du nombre d’étudiant par stage.

Nathalie directrice à l’Henallux prend la parole et confirme ce cadre légal. Elle insiste aussi sur les responsables des hôpitaux de se donner un point d’honneur à remplir cette mission d’accueil et de formation. Les hôpitaux mettent en place des infirmières de références pour remplir au mieux cette prise en charge.

Question de Lionel, y a-t-il eu une modification de l’attitude des hôpitaux par rapport à cette mission d’accueil des étudiants qui pourrait en cette période de pénurie tendre à la séduction ?

Audrey, j’ai envie de vous répondre en vous disant oui et non

Non : Face à la pénurie, les étudiants sont parfois livrés à eux même face à des soignants parfois fatigué et/ou surmenés. C’est compliqué car l’étudiant est une charge en lui-même pour le soignant même si c’est pour une plus-value plus tard.

Oui : Pour une hiérarchie, il faut pouvoir engager mais aussi fidélisé ce qui est compliqué aujourd’hui. Les institutions sollicites beaucoup plus les écoles, il n’y ne s’agit pas là d’un jeu de séduction mais bien d’un besoin en personnel face à cette pénurie. On ressent une volonté de favoriser un meilleur accueil pour les années diplômante au détriment parfois des premières années qui pourtant sont celles dont l’accompagnement est le plus important.

Amélia du CHU, pour notre institution nous ne différencions pas les années d’étude, tout les étudiant bénéficie du même soutient. Avec la crise covid, nous avons constaté une énorme solidarité entre les écoles et les institutions avec une volonté aujourd’hui d’apporter un soutien renforcé à toutes les années d’études et non pas seulement les diplômantes. L’encadrement est important c’est un échange gagnant entre un hôpital et un étudiant qui s’y sent bien. Un stage productif peu inciter un étudiant à venir travailler à l’endroit ou il se sentait bien en stage.

Patrick du CHU Ambroise Parré : dans les échanges on a parlé de deux façons pour un étudiant d’être face au dossier, certain donne un accès global, d’autre le limite par rapport aux années d’études. Comment peut-on gérer la notion de responsabilité pour un étudiant et qu’en pensez-vous: « Accès général versus accès à palier« 

Audrey, débuter accès un accès en lecture, s’en suit un accès d’écriture est une bonne évolution tout en sachant qu’il faut garder à l’esprit que même un étudiant de dernière année reste un étudiant sous la responsabilité d’un infirmier. Il existe même dans certaines institutions un système de validation définitive par l’infirmier après encodage chez l’étudiant.

Lionel demande comment en retournant le problème un soignant peut connaitre la limite de l’étudiant, il reste derrière un côté d’humain à humain dans lequel on pourrait avoir envie d’investir face à un étudiant qui semble compétent.

Audrey, répond que c’est la relation ave la MFP qui est primordiale, c’est elle qui en accompagnement l’étudiant, pourra creuser le niveau de compétence pour ensuite en faire la communication à l’infirmier référent.

La dernière partie de l’échange c’est terminé sur des questions autour de la sécurité informatique et de comment sécurisé des données pour permettre d’informatiser les évaluations d’étudiant.

Xavier de chez Opalsolution, société qui gère un logiciel de gestion des étudiants, explique son expérience en matière de sécurité, ce qu’ils mettent en place et la manière dont il est intéressant de les abordés.

Ce point pourrait faire sujet pour une autre soirée thématiq

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